Ah ! La jeunesse ! Elle est trop personnelle. Elle ne se soucie pas des problèmes de ses aînés, de leurs vies, pensant que ce ne sont que des « vieux » et que de toute façon, elle n’en a que faire. Le monde, l’avenir, est à ses pieds et rien d’autre ne lui importe.
Et pourtant, les saisons passent pour chacun d’entre nous, et les années fondent comme neige au soleil, et tout à coup, l’on se dit :
Tiens ! Les parents à telle ou telle époque, comment étaient-ils ?
Nous les avons connus d’une certaine manière et parfois l’on se dit que le gouffre est immense entre leurs vies de jeunesse et leurs vies de vieillesse.
Tout ce chemin si long et si court à la fois !
Quand je te vois sur cette photo, si beau ! Oui, vraiment j’aurai aimé te connaître à cette période de ta vie !
J’envie un peu ma sœur aînée, elle, qui t’a connu dans la splendeur de ta jeunesse (mais au fait, se rappelle t-on ?)
Elle n’a sûrement pas les mêmes impressions que moi, née 13 ans plus tard, dernière de 7 enfants.
Mais, elle a vu petit à petit ta « dégradation physique et morale », ta descente aux enfers qui conduira la famille dans un écartèlement, dans un manque de communion et d’amour familiale.
C’est ainsi que maman a pris les rênes et a pallié à toutes les difficultés qu’engendre l’éducation de 7 enfants.