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Le chemin des Ecoliers
Mon Histoire Page 23

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Nous nous retrouvions chaque vendredi soir pour répéter, pour parler du Seigneur, prier.
Il est évident que quand nous avons voulu nous produire (c’est un grand mot) dans notre église, les anciens se sont rebiffer. Vous pensez, une batterie, çà fait beaucoup de bruit et tout ce qui s’en suit.
Rejeter d’un côté, accepter de l’autre : nous allions là où l’on nous invitait : nous sommes allés en Ardèche,  sur les plages du midi pour annoncer l’Evangile.
Plus tard, quand j’ai connu mon mari, lui aussi fut chanteur quelques temps dans le groupe.
Puis la vie nous embarque sur d’autres chemins, le groupe s’est dissout, mais nous gardons contact avec certains membres. Et notre foi est toujours présente. Ce n’était pas un feu de paille.
J’aurais aimé que mes parents trouvent cette paix qui surpasse toute intelligence, que mon père soit libéré de ses démons qui finalement le torturaient et qu’il y ait entre eux une harmonie.
Mon père est décédé en 1995 en grande partie à cause de l’alcool. Il avait quand même 75 ans et le cœur solide. J’aime à penser que s’il n’avait pas eu ces problèmes, il serait peut-être encore en vie, solide comme un roc.
Maman a eu cette année là un infarctus. Et depuis ce jour, elle n’était plus la même. Elle était moins alerte dans son travail, plus vite fatiguée… Elle qui était tellement active…
Son cœur était usé, elle avait trop donné. D’ailleurs, c’est le cœur qui a lâché 9 ans après mon père.
C’est durant ces 9 années, que l’on a vu maman changé vis-à-vis de nos convictions spirituelles. Elle aimait venir à la maison parce qu’elle s’y sentait bien, et jamais nous ne l’avons « agressé » ou essayé de la convaincre, car notre but n’est pas de faire du  prosélytisme.
Nous ne parlons de notre foi que lorsqu’on en ressent le besoin ou si les conversations se dirigent sur le sujet.
Une chose dont je suis sûre, c’est que la nuit où maman est décédée, j’ai fait un rêve : elle traversait une rivière argentée et je sais que CHRIST l’a emmenée vers sa Lumière. Alors, cela ne veut-il pas dire qu’elle a rencontré Celui qui sauve et  lui a préparé une place, car elle l’a reconnu comme tel ?