Ame_Mon_Histoire

Accueil

Sûrement, que j’ai du faire des misères. Quelquefois je me vois au travers de ma petite Mina, ma fille, petit pot de colle, très attachée. Il faut surtout faire attention à tout ce que l’on dit de peur de ne pas la blesser. Sensible à un point !

Je ne sais pas comment en étant enfant vous avez vécu votre scolarité ?

Pour moi, il y avait quelques garçons qui formulait leur sympathie d’une façon très déplaisante et qui me faisait mal: « sale macaroni, Berthe aux grands pieds » et vu mon embonpoint, « le macaroni » grossissait.

Les collégiens n’étaient vraiment pas sympas, sauf une fille, très gentille qui venait me voir dans la cour et me parlait ainsi qu’une de ses amies. Cela me procurait de la paix.

Elle s’appelait Myriam. A l’âge de douze ans, elle m’avait offert une Bible. Le problème était que, ayant voulu commencer à la lire comme un livre normal, j’ai vite été démoralisée, car je trouvais ce livre trop compliqué et que ce ne devait être que pour des gens instruits et intelligents.

Je récitais donc des prières toutes faites sans trop réfléchir.

A cette époque, j’avais commencé un régime. Mais il n’y avait plus personne à la maison qui m’encourage. Francis était marié avec Annie. Valent travaillait dans un restaurant à l’Alpe d’Huez. Il ne restait que les parents et Faust. Mais il m’arrivait d’être toute seule à la maison avec mon père car maman faisait la vaisselle au restaurant du village et moi j’avais peur. Je pleurais, espérant qu’elle revienne vite. Je ne savais plus à qui me rattacher.