Non, tu n’as jamais été méchant avec nous, seulement indifférent.
Je me souviens qu’il t’arrivait parfois de t’occuper de nous :
Tu nous avais installé une balançoire dans le cerisier.
Une fois par an tu nous emmenais à la fête foraine, le lundi car ce jour là était férié pour nous et tu prenais un jour de congé.
C’est sûr au retour, tu t’arrêtais à la case bistrot. Nous avions notre petite limonade et toi ton petit rouge.
Maman n’est jamais venue avec nous
Tu aimais la fête et les manèges les plus rapides et même âgé tu en raffolais : amateur de sensations fortes !
Souvent, l’on se moquait de toi gentiment : « quand même à ton âge ! »
Souvent, l’on se moquait de toi gentiment : « quand même à ton âge ! »
Je me souviens, vaguement, un jour, je devais avoir une dizaine d’années, tu m’as emmenée vers le canal voir les péniches.
Tu avais voulu me mettre sur une, et bien sûr froussarde comme j’étais, j’ai pleuré.
De même pour les feux d’artifice, au 14 juillet, je n’y suis allée qu’une fois.
J’ai préféré par la suite, les regarder de chez nous depuis la chambre du haut ; depuis là c’était aussi beau que de se faire écraser par les badauds ou recevoir des pétards dans les pieds. (De toute manière, les enfants n’ont guère d’avantages sauf si les pères les mettent sur leurs épaules)
