Je ne me souviens pas que papa nous ait posé la moindre question sur nos études, ce que nous désirions faire plus tard.
Jamais d’encouragements… Mais jamais de remontrances non plus !
Dans la maison, il y avait beaucoup d’éclats. Tard, je me suis rendue compte que tu avais des problèmes avec l’alcool (disons peut-être vers 13-14 ans).
Nous n’en parlions jamais entre frères et sœurs. Ou peut-être ai-je occulté volontairement certaines choses.
Mais, je me souviens vaguement d’un certain samedi après midi (dans ma tête, c’est un samedi), je devais avoir environ huit ans, j’étais heureuse car tu rentrais à la maison et cela faisait longtemps, pour moi, que tu étais parti. Un mois peut-être.
J’ai su ou compris plus tard que tu avais eu une crise de délirium très grave. Tu avais été hospitalisé, attaché sur un lit et puis par la suite tu as été envoyé dans un centre de la « Croix Bleue » à Valq. Centre chrétien qui vient en aide aux alcooliques.
La sonnette d’alarme était tirée…
Ce temps de sevrage fut-il suffisant ? Tu avais 45 ans et déjà bien accro…
Une porte s’ouvrait devant toi…une porte de sortie.
Sûrement que là-bas tu as entendu parler de CHRIST, que par Lui qui a tout porté à la croix nous pouvons naître de nouveau, changer de cap et par la repentance passer des ténèbres à la Lumière. Ce n’est pas une chose éphémère et irréelle.
Oui, tu en as entendu parler et tu as eu le choix, comme chaque homme a le choix d’accepter ou de refuser l’Amour de DIEU.