Vos enfants vous ont jugée
Trop âgée pour continuer
A marcher à leurs côtés.
Ils ont oubliés que,
Dans leurs tendres années
Vous les avez bercés, soignés et consolés.
Que grâce à vous, leurs rêves
Se sont réalisés…
Malgré cela, déjà tant d’années
Se sont écoulées, enfermée,
Jour après jour entre quatre murs,
La solitude vous accompagnant
Comme un lourd fardeau
Sur vos frêles épaules
Et quelques objets familiers
En souvenir du lointain passé…
Dans cette maison sans âme et sans joie,
Aucune cheminée pour se mettre
Au coin du feu,
Et réchauffer votre corps usé
En partageant le même destin
Avec d’autres tout aussi malheureux
En n’attendant que la fin…
Qui vous relève quand vous êtes dans la peine ?
Qui essuie vos larmes
Coulant dans votre âme ?
Jour après jour la même rengaine,
Un jour se lève,
Un jour se meurt…
Même le chant de l’oiseau
Ou la fleur qui s’éveille
Ne peuvent plus consoler votre cœur,
Car seul, seul, vous partez
Vers l’Eternité…
Que l’Ange de l’Eternel
Marche lui-même à vos côtés.